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Il y a 47 ans que disparut Cheikh Al Islam, Baye Niass, 26 juillet 1975
Il y a 47 ans jour pour jour que disparaissait Cheikh Al Islam, El Hadji Ibrahima Niass dit « Baye ». Ce mardi 26 juillet marque la date d’anniversaire de la disparition de Baye Niass. Une journée qui sera commémorée par des zikrs (chants religieux) partout dans le monde. Rappelé à Dieu un jour du 26 juillet 1975 à Londres, Baye Niass a consacré toute sa vie à l’éducation et enseignement du Coran et de la Sunna du prophète (SWT) « .
Cheikh Al Islam a vu le jour à Taïba Niasséne dans le département de Nioro, dans la région de Kaolack en 1900. Il est fils de Sokhna Astou Dianka et de Elhadji Abdoulaye Niass, Baye a fait ses humanités auprès de son illustre père Elhadji Abdoulaye.
Cheikh Ibrahima Niass s’est fait une renommée résultant de vastes connaissances religieuses, historiques, culturelles, scientifiques, philosophiques. C’est d’ailleurs à l’âge seulement de 18 ans qu’il écrit son premier ouvrage « Rûh al adab » ou « La voie de l’éclaire » en langue française, trois (3) ans plus tard il écrit un traité de soufisme et de la voie Tijaniyya intitulé Kâshif al Ilbas (1930), ces écrits témoignent de ses connaissances ésotériques d’acquisition précoce.
A la disparition de son père, en 1922, son frère aîné Mouhammad (Khalifa) prend en charge la communauté des « Niassènes » et Cheikh Ibrahima enseigne dans les écoles coraniques de son père de Taïba, Kossi et Kaolack. Son érudition et sa piété lui attirent très vite de nombreux adeptes. Dès 1930, il se proclame héritier spirituel de Cheikh Ahmed Tijani et obtient l’allégeance massive des disciples de son père ainsi que celle de nombreux cheikhs maures qu’il initie à la Tarbiyya (initiation mystique) dont le but est de parvenir à la maarifa (gnose), initiation qui marque la spécificité de sa branche de la Tijaniyya.
Il effectua son pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam en 1937. Toutefois son audience reste limitée jusqu’en 1937, année où il effectue son premier pèlerinage à la Mecque et y rencontre l’émir de Kano (nord du Nigéria), Abdoulahi Bayero qui renouvelle son affiliation à la Tijaniyya auprès de lui et l’invite à Kano. Il y obtient l’adhésion de la majorité des oulémas de la Tijaniyya qui, dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, se font les moteurs de l’expansion de son mouvement dans toute l’Afrique de l’Ouest. À la mort de l’émir Abdoulahi Bayero en 1953, son fils Mouhamed Sanuss lui succède et renforce ses liens avec Ibrahim Niasse.
Avec Kaolack24